Parlons XMPP - épisode 8 - PubSub et PEP

goffi 08/09/2015, 13:10 technique planet-libre parlons_xmpp jabber-xmpp Libre

(pour lire les épisodes précédents, suivez l'étiquette correspondante)

Aujourd'hui nous allons expliquer dans les grandes lignes comment fonctionnent « PubSub » et « PEP », et voir à quoi cela peut servir. Cet article va reprendre en partie ce que j'ai dit à la conférence « PubSub, microblogage et XMPP » en juillet dernier aux RMLL.

PubSub signifie « Publish/Subscribe » (Publication/Abonnement), c'est un mécanisme qui permet à une ou plusieurs personnes de publier toutes sortes d'informations sur un endroit connu (qu'on appelle un nœud) et aux personnes qui le désirent de s'abonner, c'est à dire d'avoir accès au contenu et d'être averti des modifications, le tout avec un système d'accès simple. Il s'agit du patron de conception « observateur/observable » décentralisé et appliqué à XMPP.

Le fonctionnement est expliqué dans la XEP-0060, c'est une des XEPs les plus longues de XMPP mais le principe est relativement simple à comprendre. Sans reprendre le long glossaire du document, expliquons quelques termes :

  • le service PubSub est l'entité qui gère le mécanisme de publication, d'autorisation, d'abonnement, de notification. C'est une entité XMPP et un jid y est donc associé, c'est à lui que vous faites toutes les requêtes pour un nœud donné.
  • le nœud est un espace associé à une publication. On peut associer ça à l'adresse d'un flux Atom.
  • un « item » (élément) est une publication dans un nœud. On peut associer ça à un article dans un flux Atom.
  • cet « item » contient un « payload » (charge utile), c'est à dire un contenu significatif qui dépend de la fonctionnalité utilisée. En effet la XEP-0060 décrit un mécanisme générique et souple, qui est ensuite utilisé dans des cas pratiques par d'autres extensions.

Un service PubSub est généralement un composant de votre serveur, mais ça peut-être n'importe quelle entité : votre serveur lui-même (c'est le cas avec PEP que nous allons voir ci-dessous), ou un client voire votre client lui-même (mais c'est assez rare – je n'ai jamais vu de client le faire –, car en général on utilise le service de son serveur).

Le mécanisme général est très simple et centré sur les nœuds : chaque entité (associée à un jid) à un rôle lié à ce nœud selon qu'elle l'ait créé, qu'elle soit publieur, abonné, banni ou sans lien avec le nœud. À ces rôles sont donnés des autorisations : le droit d'écrire (avec le « publish model » ou modèle de publication) et le droit en lecture (avec l'« access model » ou modèle d'accès).

Reprenons de manière un peu plus formelle. Les rôles dont nous avons parlé sont appelés « affiliations », et on peut avoir les suivantes:

  • owner (propriétaire): en général celui qui a créé le nœud
  • publisher (publieur): celui ou ceux (il peut y en avoir plusieurs) qui ont accès en écriture
  • publish-only (publication seulement): droit d'écriture mais pas de lecture, c'est un cas peu fréquent.
  • member (membre): quelqu'un qui est abonné au nœud
  • none (rien): l'entité n'a pas de lien avec le nœud
  • outcast (banni): l'entité a été explicitement interdite d'accès au nœud

La section 4.1 de la XEP-0060 fourni un tableau qui montre les autorisations selon l'affiliation. Ainsi on voit que le propriétaire peut publier ou configurer un nœud.

Les modèles d'accès (pour la lecture) définis dans la XEP-0060 sont les suivants:

  • open (ouvert, public): tout le monde peut lire le nœud
  • presence (présence – oui je traduis même pour un seul accent –) : si une entité est autorisée à voir la présence du publieur, alors elle peut accéder au nœud
  • roster (liste de contacts): si une entité est dans un groupe défini (dans la configuration du nœud) de la liste de contacts du service pubsub, elle a accès au nœud.
  • whitelist (liste blanche): des entités sont explicitement autorisées dans la configuration du nœud

Et rapidement les modèles de publication:

  • publishers (publieurs): quelqu'un qui a l'affiliation publieur peut écrire
  • subscribers (abonnés): n'importe quel abonné peut écrire
  • open (ouvert/libre): tout le monde peut écrire

Il faut bien noter une chose essentielle dans PubSub : quand la combinaison autorisation/abonnement/configuration le permet, on reçoit une notification immédiatement quand un élément est publié, modifié ou supprimé. Autrement dit on n'est plus du tout dans l'analogie avec un flux Atom – où on doit aller vérifier régulièrement qu'il n'y a rien de nouveau –, on est prévenu si nécessaire. Ceci est beaucoup plus efficace, rapide, et économe en ressources.

Voilà pour la base. La XEP défini d'autres choses qu'il n'est pas forcément pertinent d'expliquer ici, comme les métadonnées ou les inscriptions temporaires. On peut toutefois s'arrêter sur les collections, qui ne sont que mentionnées dans la XEP-0060 mais décrites en détails dans la XEP-0248. Elles permettent de faire des arbres de nœuds, et ainsi de représenter des données avec des relations entre elles. Des exemples valent parfois mieux qu'un long discours: les collections peuvent être utilisées pour représenter un système de fichiers sur un disque dur, ou un arbre généalogique.

Tout ceci est souple, générique, puissant, et relativement facile à utiliser par un client. Mais la XEP étant très longue, et l'implémentation de la partie service plus complexe, les implémentations ont mis du temps à arriver (et encore aujourd'hui elles sont très inégales). Comme PubSub peut être intéressant même sans tout le mécanisme, une version simplifiée est décrite dans la XEP-0163: « Personal Eventing Protocol » (Protocole d'évènements personels).

Cette dernière se base sur PubSub, mais définit les règles suivantes qui simplifient beaucoup :

  • 1 compte (jid) = 1 service : probablement la règle la plus importante, elle évite d'avoir à chercher un service PubSub associé à un jid, puisque le service est l'adresse canonique (« bare jid ») de l'entité. Ainsi pour la microblogage (XEP-0277), il suffit de connaître le jid de la personne – le nœud étant défini dans la XEP – pour retrouver ses publications.

  • 1 publieur par nœud : le propriétaire et le publieur sont le même, et il n'y a qu'un publieur par nœud. On se coupe ainsi de l'édition collaborative par souci de simplification, et il faudra utiliser PubSub pour ce genre d'applications.

  • accès par présence par défaut : sans rien toucher, il suffit d'avoir quelqu'un dans sa liste de contacts (et qui a accès à la présence) pour qu'il soit autorisé à voir nos publications

  • notifications filtrées sur l'intérêt exprimé : pour éviter d'être submergé de notifications, une entité/un client doit explicitement indiquer qu'il est intéressé par tel ou tel nœud

  • options par défaut au plus simple

PEP était utilisé au début pour des événements (sans grand intérêt à mon sens) comme l'humeur ou la musique en cours d'écoute, mais depuis son utilisation a évolué.

Voici, pour finir, quelques exemples d'utilisation de PubSub ou PEP:

  • enregistrement de données publiques ou semi-publiques (XEP-0222), par exemple une clef publique de chiffrement
  • enregistrement de données privées (XEP-0223), très utile pour n'importe quelle donnée de petite taille
  • les marque-pages (XEP-0048) utilisés pour les salons de discussions utilisent PEP (la XEP-0048 a été modifiée après l'apparition de PEP pour s'y adapter)
  • le microblogage bien entendu (XEP-0277), qui utilise PEP et utilise du Atom pour sa « charge utile » (« payload ») et un accès en général public. Les commentaires sont sur un nœud PubSub séparé, en général avec un modèle de publication par abonnement.
  • la XEP-0214 utilise PubSub et les collections pour faire un dépôt de fichiers
  • le futur protocole de discussions de groupe « MUC 2 » devrait se baser sur PubSub

PubSub pourrait aussi être utilisé pour placer des points sur une carte, faire un wiki, organiser des événements, ou encore gérer et surveiller une batterie de serveurs qui nous préviendraient en cas de problème.

Je reviendrai sûrement plus tard sur tout ça pour expliquer le microblogage ou d'autres extensions.

La prochaine fois, je pense vous parler de Jingle (mais pas de la partie vidéo-conférence). J'espère qu'à ce stade vous commencez à comprendre que XMPP n'est pas une technologie, mais un ensemble de technologies coordonnées et qui se réutilisent les unes les autres quand nécessaire.

J'ai un peu réduit le rythme des articles ces derniers temps car je travaille sur mon projet, et qu'une partie a été traduite en anglais avec l'aide de pas mal de monde (merci encore !), tout cela prend du temps.

Si vous venez à la fête de l'huma ce week-end, vous pourrez me trouver au village du libre, où Parinux me prête gentiment un bout de stand (merci aussi !). Je n'y serai pas en permanence, car je compte aussi profiter un peu de la fête :)

Let's talk XMPP - episode 4 - group conversations

goffi 26/08/2015, 09:41 jabber-xmpp-en technique talk_xmpp Libre

This article was initially published in French, and it got some interest, so we started to translate the whole series in English. If you can read French, you can follow the whole series there: http://www.goffi.org/tag/parlons_xmpp

The translation to English was done thanks to: Poulet , Éfrit , Paco , mbarbarosa , Weyfonk and Chteufleur . The whole series is under CC By-SA , and any help would be appreciated to help with the translation of next articles.
(Follow the corresponding link to read the previous episodes).

In the software development field, and much in the libre software, group’s discussions are really common, mostly with IRC (Internet Relay chat).
This venerable protocol do what we ask it and XMPP is strongly inspired by it. Let’s see that closely.

Group’s discussions used nowadays are called MUC (Multi-User Chat) and are defined by XEP-0045. This one standardizes and extends the first solution called Groupchat. As all that comes from IRC, I’ll explain as they come the major differences between them.

It is possible to acces a chat room located on any server from any server (again, while it is not explicitly prohibited). Chat rooms do, as the users, have a jid, which has the pattern chat_room_name@service. For example, that of Salut à Toi is sat@chat.jabberfr.org:  “sat” is the chat room’s name, “chat.jabberfr.org” the service.

The resource is used for occupants of the chat room: sat@chat.jabberfr.org/goffi corresponds to the occupant “goffi” in the chat room sat@chat.jabberfr.org. Ah little detail that I forgot in previous articles: everything is unicode in XMPP, including jid. So you can use arabic or russian nickname. But beware: some unicode characters are strongly similar, therefore it is possible to get 2 words graphically similar mixed up, we name it “homoglyphs”. For example “gοffⅰ” looks like “goffi” but it uses different characters. This issue is mentioned in a unicode technical report: http://www.unicode.org/reports/tr36/. Also, do not rely exclusively on a nickname to identify someone (espcially that it is possible that it can be reused by someone else between two sessions).

The nickname is linked to the chat room and not to the service. You can have a nick “toto” in a chat room and “titi” in another one, and someone else can have “titi” on a third chat room. This is a big difference with IRC where we have only one nickname on a server that will be used in every chat room (channel on IRC).

To go in or go out a chat room, or to change nickname, we send an available (or not) presence directly to chat_room@example.net/desired_nick, but this is normaly managed by your client.

It is also possible to write directly to all chat room’s occupants (under the hood this is a “groupchat” message that is sent to the chat room’s bare jid), or to have a private chat with a member (we write to the full jid of the recipient).

A chat room can be public or hidden (it will not appear in the chat room list), not anonymous or semi-anonymous (in the first case everyone can see the occupant’s real jid, in the second case only moderators and administrators can), persistent or temporary, open or accessible only by white list or can be protected by password, moderated or not.

All those parameters are normally defined at the creation of the chat room, or they can be modified after with the suitable option of your client (on Gajim: right click on chat room tab => Manage Room => Configure Room). According to the service you use, you can configure more or less things, for example limit the occupant’s maximal number.

A feature often implemented is the history or “back log”: when you get in a chat room, the service sends you the last X messages, allowing you to understand the context of the current conversation.

Also, if a public archive of the chat room is kept (we say “logged” chat room), the service must warn you (it’s mandatory in the XEP), this is another good point compared to IRC. For sure, one has to remember that anyone in the room can keep a log and could publish it without your consent.

So far, so good, but a great strength of IRC is its simplicity: no need to create an account, you just have to pick a nick (unique), with a server, and that’s it! So, you won’t be disapointed, XMPP has exactly the same thing with connections called “anonymous”. No anonymity in terms of Tor here, but rather the possibility to get a temporary account, with a jid more or less random, for the connection time. This comes built-in but it must often be explicitly enabled in the server configuration, and most of the time, anonymous connections are limited to the local network, no communication with other servers (to avoid spam).

If you want to chat as with IRC in a simple and intuitive way, and if you like the console, I would strongly recommend Poezio which is an excellent XMPP client that is easy to use: initially, without changing the configuration, you will be anonymously connected to the MUC service of Poezio. It is inspired by Irssi/Weechat and use the same commands (and more generally those of IRC). Below the welcome message, without changing the configuration, we see the anonymous jid assigned for the session time.

Poezio screenshot

Well this episode is long enough, but I am not finished with MUC, therefore we will talk about it next time, probably with transports.

Parlons XMPP - épisode 7 - cas pratiques: SleekXMPP et SàT

goffi 06/08/2015, 10:16 technique planet-libre parlons_xmpp jabber-xmpp Libre

(pour lire les épisodes précédents, suivez l'étiquette correspondante)

Comme cela a été demandé plusieurs fois, nous allons pour cet article faire un petit cas pratique avec deux bots XMPP.

SleekXMPP

c'est SleekXMPP que nous allons tester, que je n'avais jamais utilisé avant cet article. Il s'agit d'une bibliothèque Python qui se veut simple, avec peu de dépendances, et gérant tout avec des greffons. Vous pouvez aussi utiliser le fork (amical) fait pour Poezio, Slixmpp qui a réécrit le cœur de la bibliothèque pour tout gérer en asynchrone (sans thread) via le récent asyncio (aussi il faut une version de Python >= à 3.4, alors que SleekXMPP fonctionne avec Python 2 et 3).

Sans entrer trop dans les détails, que vous trouverez sur le site officiel avec plusieurs tutoriels (http://sleekxmpp.com/), faisons un simple bot qui répond à des commandes ad-hoc (aucun lien avec Tintin, voir plutôt l'épisode 6):

Ce script est une adaptation de l'exemple donné dans le dépôt officiel (voir sa licence). Des explications sont données après le script, et il devrait fonctionner avec Python 2.6 ou supérieur ou 3.1 ou supérieur.

#!/usr/bin/env python
# -*- coding: utf-8 -*-
import sleekxmpp
from sleekxmpp import jid

JID="mon_super_bot@mon_super_server.tld"
PWD="mon_super_mot_de_passe"
ADMIN=jid.JID("mon_admin@mon_super_server.tld")
CMD_ENVOI = u'envoi message'
CMD_DECO = u'déconnexion'
CMD_ADMIN = u'gros bouton rouge'


class MonSuperBot(sleekxmpp.ClientXMPP):

    def __init__(self):
        sleekxmpp.ClientXMPP.__init__(self, JID, PWD)
        self.add_event_handler("session_start", self.session_start)
        # note 1
        self.register_plugin('xep_0030')
        self.register_plugin('xep_0004')
        self.register_plugin('xep_0050')
        self.register_plugin('xep_0199', {'keepalive': True, 'frequency':15})

    def session_start(self, event):
        # note 2
        self.send_presence()
        self.get_roster()
        self['xep_0050'].add_command(node='monbot',
                                     name=u'Commandes de monbot',
                                     handler=self._handle_commands)

    def _handle_commands(self, iq, session):
        form = self['xep_0004'].makeForm('form', 'bot')
        form['instructions'] = u'Choisissez une commande'
        options = [CMD_ENVOI, CMD_DECO]

        # note 3
        if session['from'].bare == ADMIN:
            options.append(CMD_ADMIN)

        form.addField(var='command',
                      label=u'commande',
                      ftype='list-single',
                      required=True,
                      options=options
                      )

        session['payload'] = form
        session['next'] = self._handle_command_complete
        session['has_next'] = False

        return session

    def _handle_command_complete(self, payload, session):
        form = payload
        command = form['values']['command']

        if command == CMD_ENVOI:
            self.send_message(mto=session['from'],
                              mbody="Message important !",
                              mtype='headline')
        elif command == CMD_DECO:
            self.disconnect(wait=True) # note 4
        elif command == CMD_ADMIN:
            # note 5
            if session['from'].bare == ADMIN:
                session['notes'] = [('warning', 'BOOM !')]
            else:
                raise ValueError("ce n'est pas un admin !")
        return session


if __name__ == '__main__':
    xmpp = MonSuperBot()
    if xmpp.connect(): # note 6
        print(r"\o/")
        xmpp.process(block=True)
    else:
        print(":(")

Explications

Après avoir importé sleekxmpp, nous utilisons quelques constantes (n'oubliez pas bien sûr de remplacer JID et PWD par des valeurs adaptées) pour simplifier, les exemples officiels permettent de manière plus élégante de préciser jid et mot de passe en ligne de commande.

Notre bot se comportera comme un client, nous héritons donc de sleekxmpp.ClientXMPP.

au niveau de la note 1 nous implémentons les greffons qui gèrent les XEPs qui nous intéressent :

  • disco (XEP-0030) pour annoncer ad-hoc, comme expliqué dans l'épisode 3
  • les formulaires de données (x-data, XEP-0004) et les commandes « ad-hoc » (commands, XEP-0050), expliquées dans l'épisode 6
  • la XEP-0199 permet d'envoyer et de répondre à des « pings », afin de s'assurer que la connexion et les logiciels sont toujours actifs.

À la note 2 nous envoyons notre présence et demandons la liste de contacts (« roster »), ce qui est requis par les RFCs, certains serveurs pouvant refuser de répondre si ce n'est pas fait.
Ensuite nous utilisons le greffon des commandes « ad-hoc » pour ajouter le point d'entrée à nos commandes.

Ce point d'entrée appellera la méthode « _handle_commands », et nous utilisons un formulaire (comme expliqué dans la XEP-0004) pour spécifier nos commandes. La liste « options » nous sert à indiquer nos commandes dans l'ordre voulu.

Au niveau de la note 3, nous profitons de l’identification forte de XMPP pour vérifier très simplement si le demandeur utilise l'adresse (jid) de notre compte privilégié, que nous avons indiqué dans la constante « ADMIN ». Nous aurons ainsi un jeu de commandes différent si nous utilisons le compte privilégié ou un autre.
Évidemment si vous voulez profiter de l'authentification forte, il faut vous assurer que tout est en ordre au niveau des certificats et du chiffrement (ce que fait a priori SleekXMPP de base, consultez la documentation pour plus d'informations).

L'ajout de commande se fait ici par une liste à choix unique (« list-single »), mais vous pouvez demander d'autres choses comme des mots de passe ou des jids, tout est expliqué dans la XEP-0004.

Quelques précisions sur ad-hoc : à chaque « page » vous pouvez effectuer une action:

  • cancel pour annuler
  • prev pour revenir en arrière
  • execute pour lancer une commande ou continuer la session
  • next pour passer à la page suivante
  • complete pour finir la sesssion

Ces actions sont gérées par sleekXMPP à travers le dictionnaire « session », la meilleure documentation que j'ai trouvée sur le sujet est le code lui-même : dans le fichier « sleekxmpp/plugins/xep_0050/adhoc.py » présent dans les sources.

Ad-hoc permet également d'indiquer un message, une « note », pour donner l'état de votre commande, elle peut avoir un type « info », « warn » (warning: attention) ou « error » (erreur).

Dans le code nous indiquons que nous avons notre dernière « page » par « session['has_next'] = False », et qu'il faut traiter la réponse dans « _handle_command_complete ». Oui c'est un peu contre-intuitif d’avoir à la fois has_next à False, et un next, mais ce dernier correspond à la réponse et non à une nouvelle page.

Passons à ces réponses. Nous regardons ce qui est dans le formulaire pour savoir quoi faire. Dans le premier cas nous envoyons un message manchette ou « headline » (voir l'épisode 2)

Dans le deuxième cas (au niveau de la note 4) on fait une déconnexion. Alors j'ai eu un problème ici avec SleekXMPP, que j'utilise pour la première fois comme indiqué plus haut : il faudrait pour faire propre terminer la session ad-hoc avant de déconnecter, mais je n'ai pas trouvé de moyen simple de le faire, vu que la déconnexion est immédiate et qu'il faut retourner le dictionnaire session pour terminer la séquence. Peut-être que je suis passé à côté de quelque chose, n'hésitez pas préciser en commentaire si vous avez une astuce.

Passons à la note 5: je refais une vérification du jid avant de lancer la commande privilégiée. La raison est simple: le formulaire est envoyé du client au bot par le serveur sans être vérifié par ce dernier, c'est au bot à le faire. Il est interdit d'ajouter une nouvelle commande, mais comme je doute que SleekXMPP conserve le formulaire d’origine pour vérifier qu'il n'y a rien de nouveau, un attaquant pourrait ajouter la commande privilégiée sans être admin. Cette vérification permet de l'éviter.

Pour faire propre il faudrait envoyer une réponse XMPP précisant que l'action est interdite, mais pour faire simple je me suis contenté d'une exception ici.

Enfin, au niveau de la note 6 on se connecte. Pour un serveur local de test, si vous n'avez pas de serveur DNS configuré comme il faut, vous pouvez spécifier l'adresse ip ou le nom de domaine local en dur, ainsi que le port (par exemple « self.connect(('localhost', 5222)) ». Si votre certificat n'est pas valide, vous pouvez aussi utiliser « use_tls=False » (pour les tests uniquement !). La documentation de SleekXMPP vous indiquera plus clairement comment gérer correctement les certificats.

Enfin, un autre problème que j'ai eu avec SleekXMPP: il ne semble pas possible avec ma version (1.3.1) d'indiquer de ne pas utiliser de commande « exécuter » ou de spécifier son équivalence (ce qui est pourtant possible avec la XEP-0050). Il faudrait qu'elle soit absente ou équivalent à « compléter ». Vous allez ainsi avoir un bouton qui sera inutile, et provoquera même une erreur. Là encore si quelqu'un plus habitué à la bibliothèque peut indiquer en commentaire comment corriger cela. Utilisez donc le bouton « compléter » (ou « finir ») et non « exécuter » de votre client.

Voilà la capture de notre bot piloté par Gajim:

bot piloté par Gajim

Salut à Toi

Pour indiquer les ajouts faits au code, nous utilisons un bot dénommé « Sabot ». Nous gérons les sources avec Mercurial (sur https://repos.goffi.org/). Celui-ci permet d'exécuter une commande via des crochets (« hooks »), dont un qui est lancé à chaque série de commits: incoming. Nous avons donc ceci dans notre hgrc:

[hooks]
incoming.sabot = /chemin/vers/hg_sabot_hook.sh

Pour le bot, nous profitons du côté multi-interfaces de SàT: SàT a une architecture qui permet pour un même client (et donc les mêmes profils, comptes, etc) d'avoir différentes interfaces (console, ligne de commande, bureau, web, etc).

Nous avons donc créé le compte comme un compte normal grâce à Primitivus, l'interface console (nous sommes sur un serveur sans interface graphique disponible). On peut joindre le salon désiré (ici sat@chat.jabberfr.org), et le mêttre en favori (grâce à la XEP-0048), ainsi que gérer l'entrée automatique (« autojoin »). Il ne reste plus qu'à envoyer le message quand le script hg_sabot_hook.sh est appelé, ce que nous faisons à l'aide de « jp », l'interface en ligne de commande:

#!/bin/sh

#on s'assure d'abord que D-Bus est lancé
eval `/chemin/vers/dbus-launch.sh`

REPOS_BASE="http://repos.goffi.org/sat"
PROJECT_FULL="Salut à Toi"
REPOS="$REPOS_BASE/rev/$HG_NODE"
MUC="sat@chat.jabberfr.org"

hg log -r $HG_NODE --template "Commit from {author|person} on $PROJECT_FULL\n{desc}\n$REPOS" | jp message -cp sabot $MUC

(le vrai script est un tout petit peu plus long puisqu'il gère aussi les noms des autres dépôts).

L'option « -c » indique de se connecter si ça n'est pas le cas, et « -p sabot » précise qu'il faut utiliser le profil « sabot »

Le script dbus-launch.sh s'assure juste que D-Bus est bien lancé et réutilisé entre les sessions de l'utilisateur:

#!/bin/sh
DBUS_PATH="/tmp/.dbus.`whoami`"
if [ ! -e $DBUS_PATH ]; then
        dbus-launch --sh-syntax > $DBUS_PATH
        chmod 400 $DBUS_PATH
fi
cat $DBUS_PATH

Voilà pour ces cas pratiques. La prochaine fois, je parlerai soit de PubSub, soit de Jingle.

Let's talk XMPP - episode 3 - core and extensions (part 2)

goffi 05/08/2015, 07:09 jabber-xmpp-en technique talk_xmpp Libre

This article was initially published in French, and it got some interest, so we started to translate the whole series in English. If you can read French, you can follow the whole series there: http://www.goffi.org/tag/parlons_xmpp

The translation to English was done thanks to: Poulet, Éfrit, Paco, mbarbarosa, Weyfonk and Chteufleur. The whole series is under CC By-SA, and any help would be appreciated to help with the translation of next articles.
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Some functionalities can be added to this central part, hence the X of XMPP (which stands for “eXtensible”).
 
Extensions are written using “XEP” (XMPP Extension Protocol) , following an idea taken from Python (if I am not mistaken). This is why the features supported by a server or a client are identified as XEP-0XXX. Obviously, no need to know this to use a XMPP client, but it can be useful to read an extension (you can find them at  https://xmpp.org/xmpp-protocols/xmpp-extensions/) to understand correctly the utility of a functionality. Two parts are particularly useful without the need to enter in the implementation details: the “abstract” part (summary) in the top that indicates what the XEP is doing, and the “introduction” section (the very first section) that provides further details about the cause of the extension and its use cases.
 
XEP-0045 abstract
 
An XEP can describe a feature, a process (for instance the XEP-0001 explains the life cycle of the XEPs themselves), a historical legacy (related to something created before the XMPP Standard Foundation), information (like good practices), even a joke (yes, there are also lousy jokes in the XEPs!). It can have several statuses, detailed in the XEP-0001. It is interesting to note that a lot of XEPs are “experimental” and so technically not (yet) standards, but often implemented anyway. Such XEPs can be widely modified before they get the “Draft” status and eventually become a standard.
 
Why am I talking about all this? For you to get one thing loud and clear: XMPP is not only about instant messaging!
 
Some interesting examples of extensions:
 
  • Extended Stanza Addressing (XEP-0033): to send messages to several recipients at once, or to do carbon copies, as well as blind carbon copies (as the… yes, yes you see what I mean).
  • Multi-User Chat (XEP-0045): IRC-like group chat.
  • Ad-Hoc Commands (XEP-0050): a generic system to handle any kind of commands. Related to users' permissions, it is a great tool!
  • vcard-temp (Business cards, temporary version, XEP-0054): The legacy way to manage electronic business cards, which are a kind of public profile. A new extension will eventually replace it (XEP-0292).
  • Jabber Search (XEP-0055): used to search for jid, mostly used by directories.
  • Publish/Subscribe (XEP-0060): a big piece, used to publish all kinds of information, and its recovery based on permissions, with a notification system in real time.
  • XHTML-IM (XEP-0071): to publish with an XHTML subset, which enables formatting (to write bold text or include a picture for example).
  • Gateway Interaction (XEP-0100): to manage gateways, i.e. links to external networks.
  • Personal Eventing Protocol (XEP-0163): a kind of simplified Publish/Subscribe system.
  • Jingle (XEP-0166): Peer-to-peer session establishment with a wide range of possible applications, the most well-known being video conference.
  • Serverless Messaging (XEP-0174): unsurprisingly used to communicate without servers.
  • Message Archive Management (XEP-0313): to recover messages or other objects (works with Publish/Subscribe as well) following criteria such as a date. In particular, used to get a conversation history on a server, which is useful to access it from all your clients.
 
Keep in mind that we’ve barely scratched the surface here.
 
Further details will be provided about some of these extensions in future articles.
Please note that extensions can be referred by using short names, for instance “MAM” for “Message Archive Management”. Such names are usually mentioned at the end of the related XEPs, in the “Document Information” appendices.
 
This may lead to situations where clients and servers don’t support the same extensions subsets… How to make both parties agree on which one to use? This problem is solved through another extension (though so essential and widely implemented that it could nearly be considered as a main standard): “Service Discovery”, aka XEP-030, short name: “disco”.
 
The idea is simple: each client, server or component discloses who it is, what it can do, or associated items. A component is a service that plugs itself into a server, see below.
 

who it is

An XMPP address (or jid) can be used by all kinds of elements, be it a server, a client, a gateway, or a bot for instance. The latter is a robot, i.e. a program that automates tasks, and is often used to behave like a client.
 
When a client or another element sees a jid, it may need to know what kind of element is associated to that jid, for instance to render it in a special way in the user interface. This is how clients and gateways are shown in distinct ways in your contacts list.
 
Disco’s identity provides this through a category (“client” or “server” for instance), a type (e.g. a client can be “bot”, “web”, “game”…), and a free name (eg “ejabberd”). A list of categories and their associated types can be found on  https://xmpp.org/registrar/disco-categories.html.
 

what it can do

 
XMPP’s extensibility makes it very feature-rich, therefore knowing what the software we are talking to is able to do is mandatory. Disco provides a list of such supported features, which is why you may see disabled buttons or icons (e.g. for video conference) while talking to someone. This means the client you are talking to indicates that it does not support this feature, or more accurately: it does not reveal that it supports it.
 
These features are linked to namespaces that are mentioned in the related XEPs. A list of XEPs based on namespaces is available here: https://xmpp.org/resources/schemas.
 

associated items

 
Beside its identity and available features, an XMPP entity can have associated elements. They can be servers indicating where to find chat rooms, or gateways to other networks.

 

Let's try

Let’s make this clear with an example. Salut à Toi’s command line interface “jp” can retrieve an entity’s disco using the command “jp info disco”, see below with jabber.fr:
 
 
% jp info disco jabber.fr
Features:
 
http://jabber.org/protocol/commands
http://jabber.org/protocol/disco#info
http://jabber.org/protocol/disco#items
http://jabber.org/protocol/stats
iq
jabber:iq:register
jabber:iq:time
jabber:iq:version
msgoffline
presence
presence-invisible
urn:xmpp:time
vcard-temp
--
Identities:
 
ejabberd (server/im)
--
Extensions:
 
http://jabber.org/network/serverinfo
 
--
Items:
 
[chat.jabberfr.org]
[irc.jabberfr.org]
[j2j]
[presence.jabberfr.org]
[proxy.jabberfr.org]
[users.jabberfr.org]
 
 
As we can see, jabber.fr supports legacy vCards management (vCard-temp, XEP-0054) as well as ad-hoc commands (http://jabber.org/protocol/commands, XEP-0050), and the server (server/im) used for instant messaging is called “ejabberd”. We can also notice that various services are available, one of them being char.jabberfr.org. Let’s take a closer look:
 
% jp info disco chat.jabberfr.org
Features:
 
http://jabber.org/protocol/disco
http://jabber.org/protocol/muc
http://jabber.org/protocol/muc#unique
jabber:iq:browse
jabber:iq:last
jabber:iq:register
jabber:iq:time
jabber:iq:version
urn:xmpp:ping
vcard-temp
--
Identities:
 
Public Chatrooms (conference/text)
--
Items:
 
[...]
JabberFR (13) [jabberfr@chat.jabberfr.org]
[...]
 
 
We see that we are dealing with a chat rooms service (conference/text), which use the protocol “Multi-User Chat” (http://jabber.org/protocol/muc). It is at the moment the only one which is available for groups’ discussions (we will talk about it later). “Items” elements contain rooms’ list, with the name, the occupiers’ number with the corresponding JID. I shorten the list which was very long.
 
In jabber.fr’s information, you may have noticed the “extensions” section, it is the XEP-0128 which allow to extend disco for all kind of information. In the case of ejabberd here, it is to give contact addresses of server, but they aren’t indicated for jabber.fr
 
Below the disco’s window of Gajim:
 
Gajim disco
The first time I used XMPP, with Psi in the early 2000s, I was a bit intimidated by the “service discovery” menu, which shows near directly all information we just saw. This kind of menu is often, at my opinion, showed too abruptly in XMPP clients: using disco directly (that is all except what is automated by the client) is already advanced use.
 
 
Furthermore, I will quickly mention the “software version” extension (XEP-0092) which allows, as indicated by its name, to know to which software we are talking to, and the operating system used. jp allows to show these information with “jp info version”, let’s try on jabber.fr:
 
% jp info version jabber.fr
Client name: ejabberd
Client version: 2.1.13
Operating System: unix/linux 3.2.0
 
We now know the ejabberd version that is used. Useful when we know if a feature is supported or if a bug is fixed. And this work with every entity which implement the XEP, not only servers.
 
% jp info version chat.jabberfr.org
Client name: MU-Conference
Client version: 0.9-svn (Jan 27 2014)
Operating System: Linux 3.2.0-4-amd64
 
That’s it. Knowing about the extensions allows to truly know what we can do with a client or a server. Next time I think I will explain groups’ discussions and see what changed in relation to IRC.

Let's talk XMPP - episode 2 - core and extensions

goffi 30/07/2015, 12:18 jabber-xmpp-en technique talk_xmpp Libre

This article was initially published in French, and it got some interest, so we started to translate the whole series in English. If you can read French, you can follow the whole series there: http://www.goffi.org/tag/parlons_xmpp

The translation to English was done thanks to: Poulet, Éfrit, Paco and mbarbarosa and Weyfonk. The whole series is under CC By-SA, and any help would be appreciated to help with the translation of next articles.

Now that we know what we’re talking about, let’s see what the core of the protocol looks like.
 
Originally, XMPP is defined by 3 (previously 2) RFCs: RFC 6120, RFC 6121, and RFC 6122 (there are others, but these 3 are the main ones). They explain the core of the system, such as sending messages, presence information, statuses and so on.
 
Without getting too much into details related to developers, we can quickly explain that XMPP is based on 3 element types, or “stanzas”:
  • <presence/> to primarily indicate… our presence information (sometimes, we also add other things like our avatars, our capabilities, but let’s stay focused). The presence is broadcast by the server to all the people that you have given permission to (see below).
    We can associate a state and a message to our presence. The state can be one of the following (names can change depending on the client):
    • available (default): you’re online.
    • away: you’re away for a short period
    • chat: you want to talk
    • dnd (do not disturb): you’re occupied (often called “busy” in clients)
    • xa (eXtended Away): you’re away for a long while.
    The status messages allow you to specify your availability in a clear language (for example: “I’m watching a movie, do not disturb”), even though, in practice, it is used for any kind of message (a lot of people use a quote, for example).
  • <message/> A message’s sending of type “send and forget”. There are 5 types of messages::
    • chat: the most well-known message, used for simple instant messaging;
    • error: this one is usually managed directly by client software. It is often shown by means of a notification window in your client, indicating that something wrong occurred;
    • groupchat: as “chat”, but for discussion with multiple people. In practice the difference concerns only developers and it should be transparent in the client;
    • headline: an important message, an announcement. Normally, these messages aren’t kept offline, so if you aren’t connected while the message is sent, you shouldn’t receive it. These messages don’t expect answers. A typical example is an announcement for an imminent server maintenance;
    • normal: a little known yet interesting type. It is a message which generally has a subject, but outside of an instant conversation. Yes, exactly like an email! It is more or less its XMPP equivalent.
    Conversation threads are managed as well, but we’ll talk about it another time.
  • <IQ/> (Info/Query): used for everything that works on a question/answer pattern (it is mandatory to provide an answer to an request, even if you need to reply with an error). This is used mainly by developers, as it serves as a basis for most of the features you need. Using it is like saying "I need to know or edit this information".
 
I don't want to delve into technical details, but it seems essential for a user to know different message and presence types to understand their client.
 
One should note that there is an excellent feature that is largely underused in XMPP: it natively knows how to handle different languages because of its inheritance from XML (xml:lang). In other words, you can specify a normal or status message in French, German and Slovak at the same time. This is a major asset that we intend to use in Libervia.
 
Now let's talk about another essential part: the contact list.
 
It is called "roster" in the XMPP world. You can assign 0, 1 or several groups ("family", "friends", etc.), a name (which is an alias chosen by yourself, not by your contact), and subscription information to every contact you add to your roster.
 
Subscription lets you know whether you have allowed your contact to see your presence information and whether you are allowed to see theirs. Therefore, every time someone adds you to their contact list, your client (e.g. Gajim) asks you whether you wish to grant them access to your presence information. Note that these permissions don't need to be symmetrical: a contact may have been allowed to see your contact information without enabling you to see theirs, and vice versa. It might even be possible that neither of you can see each other's presence information (but I think most clients remove the contact from the roster in that case).
 
Groups are dependent on contacts, not the other way around (it's not a list of groups which contains the contacts): this explains why having an empty group (i.e. without any contact) isn't possible. In my opinion, groups too are underused in the XMPP world, but we'll get back to this.
 
 
That's it for today. I opted to keep the part on extensions for the next post to keep this one lighter.

Let's talk XMPP - episode 1 - the basics

goffi 29/07/2015, 09:42 jabber-xmpp-en technique talk_xmpp Libre

This article was initially published in French, and it got some interest, so we started to translate the whole series in English. If you can read French, you can follow the whole series there: http://www.goffi.org/tag/parlons_xmpp


The translation to English was done thanks to: Poulet, Éfrit, Paco and mbarbarosa. The whole series is under CC By-SA, and any help would be appreciated to help with the translation of next articles.

G'day,
 
Well, as it’s a shame that XMPP is not well known or understood, I decided to start a series of articles to explain what it is.
 
These articles are for a technical audience, but not necessarily for developers, and I hope it will help you to understand the advantages of this protocol and to use your software in a better way.
 
Being a developer of the “Salut à Toi” project, I’ll probably give examples with it quite often.
 
So let’s start with basis.
 
What’s XMPP? It’s a standard message and presence protocol, and extensible (XMPP means « eXtensible Message and Presence Protocol », that is it’s documented and used as a reference (validated by standards organization: the IETF). It allows all software which use it to speak the same language, and so to be interoperable. It’s a libre protocol, that is you can get the documentation and use it for free, without any legal or technical restrictions, and you can improve or modify it (but if you divert and don’t suggest your modifications, you risk to lose the compatibility with other software).
 
XMPP is decentralized and federated, that is you can have servers anywhere, they could (if they don’t forbid it explicitly in their configuration) communicate with each other.
 
It’s a popular protocol, many software allow to use it: for servers, there are Prosody, Ejabberd, Openfire, Tigase, Mongooselm, Metronome, etc. For clients: Gajim, Poezio, Pidgin, Psi, Swift, Jappix, Movim and of course Libervia/Salut à Toi (I let you find the official websites by yourself). A complete list (servers, clients and libraries) is available here: https://xmpp.org/xmpp-software/.
 
If you cannot install your server at home, many public ones are available: in France one can cite those of APINC ((jabber.fr, im.apinc.org, etc), of the Quadrature du Net, etc. A small list (it’s not up-to-date, don’t hesitate to contribute) is available here in French,, if not you can check on https://xmpp.net/directory.php or http://www.jabberes.org/servers (yes, there are a lot!). But I strongly suggest you to install your own server or to go meet a local organization that you can contact easily: on the one hand if you install it by yourself you’ll have a better control on your own data and on the other hand if you want a specific feature you’ll be able to ask admins for an update.
 
Knowing all that, let’s try to install an account.
 
Once the server installed or a public server chosen, you can create an account. You’ll have then an address, a “JID” (Jabber ID, “Jabber” is the former name of the protocol, this name is now owned by a private company and is kept here for historical reasons).
 
This address is on the form of local_name@domain.tld/resource, or in canonical form (or what is called “bare JID”) local_name@domain.tld. For example, mine is goffi@jabber.fr. Does it sound familiar? Yes, it really looks like email addresses!
 
So what is this resource? The resource is linked with the client software that you use to connect: XMPP has been designed from the beginning to allow several clients to connect at once (10 years ago, a few messaging protocols were able to do that, and connecting again from a different place was often resulting in the disconnection of the first client) and this resource is used to identify them. In other words, you have a resource only once connected, and it will be a different one for each client that you are using: if I connect with Libervia, Gajim and Movim, I’ll have 3 different resources.
 
It used to be several strategies to name the resource, sometimes it was used to show the connection location (“home”, “work”), clients often used their names as default value (“gajim”, “psi”). Today, it’s well accepted that it’s better to have a resource that we cannot guess, as somebody can know if you are online or not (even if you don’t want this information to be public) by doing a request to this resource. The best way is to let the server choose the resource for you.
 
Finally, the resource is linked with a priority: it allows to indicate, if several resources are available, which one will get the message. But we’ll see that later.
 
In the next episode, I'll talk about extensions an features discovery
 
That’s it. Let me know if you are interested in this series, if it seems too technical for you, or if you have any comment or fix to suggest. Everything is under the license CC By-SA, so don't hesitate to re-use, share or modify !

Conférences des RMLL

goffi 28/07/2015, 14:03 jabber-xmpp GNU-Linux technique projet Libre planet-libre SàT

Salut à vous,

 
j'attendais de voir les vidéos publiées, c'est désormais le cas. Notre passage aux RMLL s'est très bien passé et a été l'occasion de se faire de nouveaux contacts et d'avoir des discussions très intéressantes. J'ai particulièrement apprécié participer à la table ronde sur les nouveaux médias, et rencontrer Arno de SPIP/SeenThis (je connaissais déjà les autres participants).
 
Je n'ai pas eu l'occasion de voir beaucoup de conférences car j'étais au stand, mais je viens bien sûr vous recommander de voir celles sur XMPP ou en particulier la table ronde sur les nouveaux médias:

Toutes les interventions étaient vraiment intéressantes, y compris dans le public. Merci à ceux qui y ont participé, et à Olicat pour avoir animé.

En ce qui concerne XMPP, il y a bien sur les conférences de Libervia et Movim. Pour Libervia la qualité est vraiment mauvaise, aussi je vous recommande plutôt la version de Pas Sage En Seine, c'est la même conférence:

Libervia

Movim

Et sur un plan plus technique, la conférence « PubSub, Microblogage et XMPP » dont j'ai déjà parlé plusieurs fois:

En dehors de ça comme je l'ai dit je n'ai pas pu voir beaucoup de conférences. J'ai particulièrement aimé celle de Paul Kocialkowski sur Replicant (en anglais, il y en a aussi eu une en français que je n'ai pas pu voir, je ne sais pas si c'est le même ou pas, du coup je mets les 2):

À voir aussi celle de Gelnior (de Newebe/Cozy cloud) sur la conception graphique, je l'avais vue aux JDLL:

Enfin, autre conférence que je n'ai pas (encore) vue, mais comme on en parle dans la table ronde je la mets ici, la conférence « SPIP et sa communauté »:

 
Il y en a eu beaucoup d'autres, aussi n'hésitez pas à préciser en commentaires celles que vous conseillez.

Appel à la communauté: aidez moi à traduire la série « Parlons XMPP »

goffi 27/07/2015, 16:43 technique planet-libre parlons_xmpp jabber-xmpp Libre

Salut à vous,

la série que j'ai commencé fin juin, « Parlons XMPP » a plus de succès que ce à quoi je m'attendais (surtout en été !), et a incité plusieurs personnes à regarder un peu plus ce que peut faire ce protocole.

Du coup j'aimerais bien traduire la série en anglais (ou autre !), mais je n'ai vraiment pas le temps de le faire moi même, vu que je dois déjà travailler sur Salut à Toi, et que l'écriture des articles en français me prend beaucoup de temps.

Alors je veux tenter le coup avec une traduction collaborative, un peu comme ce que fait framasoft pour traduire des articles de l'anglais vers le français, mais dans l'autre sens.

Tous les articles sont sous licence libre (Cc By-SA), et il faut bien noter que je parle souvent de « Salut à Toi » sur lequel je travaille, même si je parle aussi d'autres projets.

Bref, je tente le coup, j'ai ouvert un framapad avec le premier article.

Si vous voulez participer ajoutez votre nom ou pseudo pour être dans les auteurs de la traduction, et vous pouvez traduire en dessous du paragraphe en français. Je demanderai une relecture par un anglophone à la fin.

En dehors des 6 articles déjà publiés, je pense continuer au rythme d'un par semaine au moins pendant l'été.

Pour aider à la traduction, c'est par ici: https://bimestriel.framapad.org/p/parlons_XMPP

Merci d'avance !

Goffi

Parlons XMPP - épisode 6 - les commandes à distance

goffi 27/07/2015, 10:46 technique planet-libre parlons_xmpp jabber-xmpp Libre

(pour lire les épisodes précédents, suivez l'étiquette correspondante)

 
Aujourd'hui nous allons parler d'une de mes fonctionnalités favorites dans XMPP : les commandes à distance. Il s'agit de la possibilité pour 2 entités XMPP d'exécuter des actions à distance de manière générique.

La première méthode, assez peu utilisée à ma connaissance, est via la XEP-0009 (oui c'est une vieille, elle date de 2001), qui donne une méthode pour utiliser XML-RPC à travers XMPP.
XML-RPC est un Système de communications inter processus, c'est à dire un moyen pour 2 entités de communiquer à distance. Vous pouvez ainsi exécuter des commandes indépendamment du langage de programmation, en ayant des données décrites (est-ce que je reçois un entier ? Une chaîne de caractères ?). Ceci est particulièrement adapté pour la communication de machines à machines, quand on sait déjà quelles méthodes sont disponibles et ce qu'elles font. Le cas type est une interface de programmation (ou API) pour permettre de contrôler quelque chose, comme un serveur par exemple.

La deuxième méthode est appelée commandes « ad-hoc » (de circonstance), et c'est la XEP-0050 qui les explique. L'idée est aussi de pouvoir exécuter de manière générique des commandes, mais cette fois sans savoir à l'avance ce qui va être disponible, et en pensant plutôt à une interaction humain/machine, bien que machine/machine soit bien sûr tout à fait possible.

Le cas typique d'utilisation est la configuration d'un service, mais ce peut être utilisé pour n'importe quoi.
Ce qui rend cette fonctionnalité particulièrement puissante, c'est qu'elle fait partie de XMPP et donc peut profiter de tous ses avantages, en particulier l'authentification forte (quand on parle à server@example.net, on sait qu'on ne parle pas à quelqu'un d'autre) et la liste de contacts (roster) avec leurs groupes. Nous avons ainsi un système de permissions simple à mettre en œuvre et efficace.

Prenons un exemple: vous êtes administrateur sur Prosody (pour mémoire, un serveur XMPP populaire) – pour cela il vous suffit de donner votre jid dans la variable « admins » dans la configuration –, et vous voulez… pouvoir administrer votre serveur. Pas besoin de s'embêter à avoir une page web dédiée avec mot de passe etc, il vous suffit d'avoir un client XMPP qui gère les commandes ad-hoc (Gajim par exemple), et d'entrer l'adresse de votre serveur.

Exemple ci-dessous avec Libervia, l'adresse libervia.org est celle du serveur, voici ce que, en tant qu'admin, je peux voir.

capture d'écran des commandes ad-hoc pour un admin avec Libervia

Le « Send Announcement to Online Users » (envoyer une annonce à tous les utilisateurs en ligne) est particulièrement utile juste avant une mise à jour.

Avec un compte lambda, voilà ce que l'on voit :
capture d'écran des commandes ad-hoc pour un utilisateur lambda avec Libervia

Malheureusement avec certains clients, l'accès est tout sauf intuitif. Je pense que l'exemple le pire est Psi : pour accéder aux commandes du serveur il faut aller dans la découverte des services (« service discovery ») soit via le menu « General » soit en cliquant droit sur votre profil, puis cliquer sur le nom de votre serveur dans la liste des services, puis enfin cliquer sur l’icône en forme de terminal, appelée « execute command » (exécuter une commande).

Dans Gajim c'est plus simple (clique droit sur votre profil puis « exécuter une commande »), dans Swift c'est dans le menu Actions => Run Server Command (Exécuter une commande serveur). Si vous voulez exécuter des commandes sur un jid arbitraire dans Gajim, il vous faut passer par le menu « Découvrir les services », comme avec Psi ; je n'ai pas l'impression que ce soit possible avec Swift.

Ci dessous une capture de Movim, ces commandes sont dans le menu « actions »:

les actions dans Movim

Même sans être administrateur, les commandes « ad-hoc » peuvent vous être utiles. Par exemple, vous avez oublié de déconnecter votre client chez vous et vous vous trouvez chez un ami. Il vous suffit de vous connecter, et de spécifier le jid complet, avec la ressource, de votre client à la maison. SàT par exemple vous permet à l'heure actuelle de changer votre statut voire de vous déconnecter. Gajim permet en plus de transférer les messages non lus ou de quitter des salons de discussions.

Accès à un client Gajim à distance

Il est facile d'imaginer à quel point cette fonctionnalité peut être utile pour l'administration ou la surveillance de serveurs, pour la robotique, la domotique, le contrôle à distance de votre ordinateur, de votre bot XMPP, etc.

Voyons un autre cas pratique que nous avons implémenté dans Salut à Toi : on couple les commandes « ad-hoc » avec D-Bus. Pour ceux qui ne connaissent pas, D-Bus est un autre système de communication inter-processus qui a été développé par Freedesktop comme un standard commun dans les bureaux libres, en s'inspirant de l'existant et en particulier du DCOP de KDE. Il est donc très largement utilisé dans les logiciels libres, et permet de piloter beaucoup de logiciels courants.
En liant D-Bus et ad-hoc, SàT permet de créer très facilement une télécommande universelle, pilotable depuis n'importe quel client XMPP compatible (y compris sur votre téléphone, ce qui est particulièrement intéressant pour une télécommande), et en prime avec gestion des permissions par groupe.

Cette fonctionnalité est montrée dans le courte vidéo ci-dessous, on autorise les membres du groupe « coloc » à piloter une instance de VLC, pratique quand on fait une séance cinéma dans la colocation :).

Nous allons ajouter également la possibilité d’exécuter des scripts ou des commandes shell, on pourra ainsi très facilement autoriser tous les administrateurs d'un serveur à le redémarrer ou à avoir son statut.

Petite note sur le fonctionnement : les commandes ad-hoc, comme à peu près tout ce qui demande de la transmission d'informations typées dans XMPP, se basent sur les « Data Forms » (formulaires de données, XEP-0004). Cette extension standardise donc les formulaires, et permet de demander des booléens, des mots de passes ou encore des listes de jids.

J'en profite aussi pour vous donner le lien vers la conférence « PubSub, microblogage et XMPP » que j'ai faite aux RMLL il y a un peu plus de 2 semaines. J'y explique en 20 min les bases de PubSub et du microblogage dans XMPP, ainsi que l'intérêt des 2 XEPs que nous avons publiées (cf ce journal sur DLFP). J'en reparlerai bien sûr dans un prochain article.

Bien qu'ayant plusieurs idées en tête, je ne suis pas encore décidé pour le prochain article, il est possible que je parle de PubSub, de copie de fichiers, de chiffrement de bout en bout, ou de tout autre chose…

Conférence « PubSub, microblogage et XMPP » en ligne

goffi 23/07/2015, 09:04 technique planet-libre SàT jabber-xmpp Libre

Un petit billet pour vous dire que ma conférence rapide (20 min) et technique sur le (micro)blogage dans XMPP, « PubSub, microblogage et XMPP » vient d'être publiée.

Nous avons beaucoup travaillé dessus cette dernière année, et je pense qu’on va voir XMPP arriver en force dans ce domaine dans les mois à venir.

À voir aussi sur https://rmll.ubicast.tv/videos/pubsub-microblogage-et-xmpp/

e-Jim 07/08/2015, 11:29

Salut Goffi,

Une petite question concernant cette conférence que je viens de visionner: les XEP 0355 et 0356 ont-ils une chance d'être implémentés assez rapidement par des serveurs? Est-ce que vous avez des contacts avec des devs des serveurs principaux dans ce sens?

Sinon, on risque de se retrouver dans la même situation que pour PEP, non?

Goffi 20/08/2015, 12:14

Oups, désolé j'étais passé à côté de ce commentaire...

Alors il y a déjà une implémentation (faite par nous) pour Prosody, et je suppose qu'elle doit marcher pour Metronome aussi vu que c'est un fork.

Nous sommes en contacts avec un des dévs principaux de Ejabberd qui s'est montré intéressé aussi, et au dernier XMPP summit l'équipe de MongooseIM (fork de Ejabberd) était également intéressée, donc tout ça est encourageant.

Maintenant ce qui change vraiment, c'est que d'une part ces 2 XEPs sont beaucoup plus faciles à implémenter qu'un serveur pubsub complet, et d'autre part une fois implémentée, nous ne serons plus bloqués pour les évolutions futures: si une nouvelle XEP sort, nous pourrons l'implémenter nous-même pour tout le monde d'un coup et en profiter directement. Donc la situation n'est pas du tout la même qu'avec PEP.


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